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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 21:53

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Hé oui, cela vous a peut-être échappé, mais la manufacture Française d’engin de précision pour la pêche sportive, vient de souffler récemment ses 74 bougies.

Si comme moi, vous avez commencé tout gamin avec une cuillère au bout de votre ligne et que 30 ans plus tard, il vous arrive de rechuter, c’est que 74 ans ce n’est pas si vieux que cela !

 

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En ces temps de crise et de délocalisation, il était d'usage sur SMF de saluer la longévité de cette société au savoir-faire bien Français !

 

Le leader mondial des cuillers pour la pêche en eau douce est toujours installé à Contes. Du fait bien, fait main, et fait ici, avec une passion qui a fait des émules au-delà des mers


Tout a démarré à Paris en 1938 avec un ingénieur de chez Peugeot, André Meulnart, passionné de pêche. Il fabriquait lui-même ses leurres et a lancé sa production après la guerre. Un jour, un « G.I. » présent sur le sol français, achète une de ses cuillers pour un copain du Wisconsin, Todd Sheldon. Celui-ci l'essaye et prend quatre truites… Ni une ni deux, il remonte jusqu'à André Meulnart. La rencontre des deux passionnés va faire mouche. Todd vend les magasins de sport qu'il possède et décide de faire des produits MEPPS (Manufacture d'engins de précision pour la pêche sportive), déjà le numéro 1 aux États-Unis à l'époque.

 

Ce premier client distributeur est ensuite devenu le premier actionnaire de la société. Et ses descendants ont ensuite perpétué cet engagement.


L'installation à Contes, dans le moyen pays niçois, a été tout aussi incroyable que la « rencontre » avec l'Amérique. En 1965, André Meulnart se dit qu'il est temps de regrouper ses différents ateliers de fabrication éparpillés dans Paris. Il demande à un de ses ingénieurs de trouver un site pour une usine intégrée. Celui-ci a un faible pour la Côte d'Azur… Ce sera ici et nulle part ailleurs. Une unité de production de 3 000 m2 dans la vallée du Paillon où travaillent aujourd'hui 58 personnes.


On y fabrique les 1 700 modèles de cuillers créés par MEPPS avec un outillage adapté à cette fabrication sophistiquée, qui allie la physique des fluides, la précision, l'ingéniosité, et forcément l'amour du poisson. Une équipe de testeurs va taquiner le saumon ou la truite en Alaska, dans le Nord du Canada ou en Australie pendant que des ouvrières font quasiment de la « déco » et du « bijou » pour fabriquer des leurres adaptés à toutes les situations de pêche. Des spécialistes du comportement savent tout des habitudes et des attitudes des poissons selon l'époque de l'année ou la période de leur vie. « Nos cuillers sont fabriquées dans un alliage très proche de celui des instruments à vent… Le poisson est un animal qui entend les vibrations tout le long de son corps. Il est sensible et réceptif aux changements de pression dans l'eau » explique Jean-Luc Faure, directeur général. Il y a aussi des moments où la perception visuelle intervient, avec le brillant, l'irisé, le doré, le coloré… Les poissons sont des carnassiers. Ce n'est pas la faim qui les fait mordre - sinon on mettrait des appâts vivants - mais c'est la chasse. Nous, on reproduit des signaux qui vont être crédibles pour les poissons. »


Truites, saumons, brochets, sandres, perches, sont ainsi dupés par l'ingéniosité de l'homme. C'est presque diabolique mais en même temps ludique.

 

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Pour toutes les situations


« Certains modèles sont dans nos catalogues depuis l'origine. On peut trouver les leurres pour toutes les situations de pêche. Au fil du temps, il y a eu des évolutions. Avant, c'était une histoire de subsistance. Les pêcheurs guettaient les bons moments, étudiaient les lunaisons, le temps, les températures. Il fallait ramener du poisson. Aujourd'hui, la pêche est quand même devenue un sport. C'est une activité du week-end, de vacances. Les périodes que l'on consacre à la pêche se sont considérablement élargies. Il a donc fallu inventer des cuillers pour toutes les situations. »


L'usine de Contes fournit ainsi des grossistes et des dépositaires en produits finis dans le monde entier… Excepté aux États-Unis où tout est envoyé en pièces détachées et ensuite assemblé sur place.


« C'est vrai que fabriquer en France a un coût. Mais tant que l'on peut le faire on reste ici. En Chine, on aurait un prix de revient dix fois plus bas. Des marques de distributeurs ont fait le choix de l'Asie pour leurs produits d'entrée de gamme. Nous, on est dans le haut de gamme mais on est présent dans tous les créneaux de distribution. On reste fidèle à la philosophie du fondateur et à sa rigueur scientifique. Quand on sort un nouveau modèle, il faut trois ans de mise au point ».

 

extrait de nicematin.com

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